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    Les jeunes kinés ne veulent plus pratiquer comme leurs aînés, un article de Le Monde.fr – Actualités et Infos en France et dans le monde

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    Lors de leurs remplacements postdiplôme, de nombreux jeunes kinés sont déroutés par les cadences et les pratiques de certains cabinets.

    Par Publié aujourd’hui à 06h00

    Temps de Lecture 6 min.

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    Dans les cabinets de kinésithérapie, les titulaires pratiquent un rythme effréné, parfois à raison de cinq patients à domicile par heure : une équation impossible eu égard au temps de déplacement.
    Dans les cabinets de kinésithérapie, les titulaires pratiquent un rythme effréné, parfois à raison de cinq patients à domicile par heure : une équation impossible eu égard au temps de déplacement. Sean Prior/Wavebreak Media/Photononstop

    Les remplacements au pied levé, c’est le quotidien de Valentine (le prénom a été changé), 25 ans, jeune diplômée de l’école de kinésithérapie de Grenoble. Au printemps, après quelques clics sur les groupes Facebook de sa profession, où les annonces sont légion, elle a répondu à une offre dans un cabinet au soleil, à quelques encablures de la côte méditerranéenne. Mais, une fois sur place, la jeune professionnelle déchante : les titulaires y pratiquent un rythme effréné, presque intenable. Le planning qu’on lui impose est surchargé, à raison de cinq patients à domicile par heure : une équation impossible eu égard au temps de déplacement.

    « J’étais obligée de ne passer que cinq minutes avec les patients », se souvient Valentine, un tempo bien en deçà des durées recommandées par l’Assurance-maladie. La jeune femme fait part de ses doutes au kinésithérapeute qu’elle remplace. Mais celui-ci la tance sur un ton péremptoire : « Il m’a dit : Tu travailles pour moi, donc tu fais ce que je te dis. » Pour Valentine, ce fut la douche froide. « Je pleurais une fois par semaine, j’avais l’impression de mal faire mon travail et de ne pas respecter les patients, souvent âgés. »

    A l’image de Valentine, effectuer des remplacements au gré des saisons est une option de premier choix pour les quelque 5 000 nouveaux kinés diplômés chaque année en France. Au sein d’une profession qui ne connaît pas le chômage, ce statut offre la possibilité de voyager, de gérer son emploi du temps annuel, et de goûter au plaisir de l’indépendance… Le tout après des études sélectives, âprement encadrées par un numerus clausus.

    Des cabinets « usines »

    Mais, pour certains de ces jeunes praticiens, l’arrivée sur ce marché du travail est synonyme de déconvenues. La confrontation à des cabinets « usines », comme les décrit Thomas, fait partie des expériences les plus déplaisantes. Ce kiné de 28 ans, diplômé d’une école privée espagnole, se remémore avec amertume l’un de ses premiers passages dans une structure libérale : « Les kinésithérapeutes faisaient deux papouilles, et au revoir ! Ce n’était absolument pas rigoureux, ce n’était pas du tout ce que j’avais en tête. » Alexandre, qui a financé sa formation en apprentissage avec l’hôpital de la Timone, à Marseille, a eu le même type d’expérience. « Le problème du libéral, c’est que certains travaillent à la chaîne. Ce n’est pas ce que j’ai envie de faire, je ne veux pas faire de l’abattage », tranche-t-il, quelques mois après avoir obtenu son diplôme.

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