
En totale méconnaissance des nouveaux textes régissant la décentralisation, le secrétaire exécutif de la Mairie de Ouidah vient de se prendre pour le maire en convoquant le conseil communal.
C’est l’une des choses que l’on pouvait redouter dans la réforme de la décentralisation avec les nouveaux textes, et déjà, le secrétaire exécutif de la Mairie de Ouidah vient de se fourvoyer en violant lesdits textes qui régissent le fonctionnement des conseils communaux.
En effet, à travers une convocation en date du 27 mai, le secrétaire exécutif de la mairie de Ouidah a convoqué le Maire Christian Houetchénou aux fins d’assister à « la session extraordinaire du conseil communal » prévue pour se tenir ce mardi 31 mai.
Une totale méconnaissance des textes et une violation des articles 67 et 68 qui situe la responsabilité du maire dans la convocation du conseil. L’article 67 dispose en effet que « le conseil communal se réunit, sur convocation du maire, en session ordinaire…. » et l’article 68 précise que « le conseil communal se réunit en session extraordinaire sur convocation du maire chaque fois qu’il le juge utile. »
Des dispositions qui démontrent clairement que le Secrétaire Exécutif de Ouidah s’est fourvoyé à travers l’acte qu’il a pris.
Un rétropédalage du SE salutaire pour l’harmonie du conseil communal
Très tôt le secrétaire Exécutif s’est repris. Conscient que la convocation du conseil communal relève des attributions du maire, président du conseil communal, il est revenu sur sa convocation. « La convocation signée de moi, par erreur est de nul effet. Elle est retirée de ce fait » a-t-il fait savoir en précisant que « le président du conseil communal convoquera très incessamment et dans les formes requises, le conseil communal aux fins de délibérer sur l’ordre du jour qu’il aura arrêté ».
Cette situation est révélatrice ce que les SE ne maîtrisent pas encore les nouveaux textes qui régissent la décentralisation au Bénin. Et cela pourrait être préjudiciable au bon fonctionnement des mairies. Le gouvernement gagnerait donc à travailler pour mieux faire connaître les textes.