L’ancien chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi directement cité par certaines personnalités dans le cadre de leur déposition devant la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a, par le biais de ses avocats, déposé une plainte pour diffamation en procédure d’urgence contre Emile Tégbénou, le Procureur Général Georges Constant Amoussou et l’ex ministre de l’intérieur de la sécurité et des cultes, Armand Zinzindohoué. Une plainte qui n’aboutirait pas selon les propos de Me Bastien Salami interrogé sur E-télé.
D’après Me Salami, « celui qui se plaint de ce que les propos tenus par les sachants où une des personnes qui comparait à la barre lui porte préjudice ne peut pas étayer son grief ». L’avocat s’interroge sur la preuve devant servir pour soutenir cette plainte.
Car « s’il est vrai que la diffusion des débats n’est pas une irrégularité, il faut savoir que ce qui n’est pas bon c’est la captation. Le fait d’enregistrer constitue une infraction » a-t-il précisé avant d’expliquer que la diffusion sur les ondes sonores se comprend en raison du nombre de plaignants estimé à plus de 94.000 personnes. Cela afin de leur permettre de suivre les débats et au demeurant de faire des interventions.
Mieux ajoute Me Bastien Salami, « les déclarations faites durant un procès ne peuvent pas servir de plainte. Puisque les déclarations ne suffisent pas pour constituer la vérité judiciaire. »