
Le président de la République Patrice Talon a manifesté son avis défavorable sur la proposition de loi portant pension aux députés au cours d’un entretien avec les syndicats au Palais de la Marina.
“Je ne suis pas favorable à ça”, telle est la position du chef de l’État par rapport à la proposition de loi portant pension à accorder aux députés.
L’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale a vu naître une proposition de loi sur la pension des députés. Une proposition qui n’est pas du goût du chef de l’État. “S’ils ont pris l’initiative de cette loi, le gouvernement aura à se prononcer. S’ils ont les moyens de le faire, tant mieux. Mais s’il faut compter sur les moyens de nous tous et là nous aurons à nous prononcer. Et, devant le parlement, nous dirons qu’on n’a pas ces moyens-là. Il y a des choses plus urgentes” a laisse entendre le Président de la République.
À la base les pensions de retraite sont octroyées aux agents retraités de la fonction publique, dont le travail se caractérise par le rendement des services publics. Comment comprendre donc qu’une institution comme l’Assemblée Nationale qui regorge des députés parlementaire élu par le peuple puisse disposer d’une pension ? C’est inadmissible.
L’Assemblée Nationale vote les lois et contrôle l’action gouvernementale. Elle ne rend aucun service public ni ne garantit aucune qualité de prestation. Déjà à ce titre il n’est pas bienséant d’attribuer une pension à un député dont le salaire est déjà colossale.
Talon l’a bien compris et l’a bien vu d’ailleurs. Puisqu’il affirme : “La fonction politique n’est pas un métier. La pension provient de ce qui est notre métier, ce pour quoi nous travaillons dans notre vie. La fonction politique est une parenthèse dans notre vie au quotidien. On va servir et on revient faire ce pour quoi on a vocation” s’est indigné l’actuel patron de la Marina.