La deuxième édition de l’initiative intitulée « Gouvernement face à la presse (GFP) », a eu lieu ce vendredi 21 février 2020 à la salle de conférence du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Occasion pour le ministre, Porte-parole du Gouvernement, Alain Orounla de revenir sur les 30 ans de la conférence des forces vives de la nation et surtout sur les réformes engagées depuis 2016 pour porter le Bénin.
Selon le ministre, la conférence nationale a jeté les bases de la démocratie, de part les résolutions qui en ont été prises. Et il aura fallu, 26 ans après, l’avènement du régime du Nouveau Départ pour que les aspirations initiales de cette conférence qui se résumaient plus à sortir des griffes d’un régime dictatorial, pour aller vers le développement gage de la satisfaction des besoins fondamentaux vitaux de notre peuple soit engagée.
« Le Bénin d’avant Avril 2016 était un modèle et un pionnier de démocratie en Afrique mais 26 ans après, le constat était là que l’équilibre requis au sein des institutions de la République n’était pas établi » a dit le ministre avant de justifier la pertinence des réformes engagées par le gouvernement du président Patrice Talon qui, loin de remettre en cause les acquis de la conférence nationale vise non seulement à assurer l’équilibre au sein des institutions de la république, mais aussi à préserver et à garantir la démocratie et l’état de droit.
Sur la réforme du système partisan, Alain OROUNLA, Ministre Porte-Parole du Gouvernement a relevé que la révision de la constitution s’imposait puisque des éléments tels que « le retour au pouvoir du Président Mathieu Kérékou, le multipartisme » faisaient le lit à la corruption et à des guerres d’intérêts hétéroclites qui n’avaient rien des vrais enjeux de développement du pays. Selon lui, la révision de la constitution qui est intervenue est le fruit du consensus, de l’adhésion populaire et surtout n’était pas motivé par des intérêts partisans et opportunistes.
Tout en se réjouissant du fait que le Bénin, qui avait à peu près 300 formations politiques, compte aujourd’hui 12 partis ayant une existence légale et une envergure nationale, Alain Orounla a soutenu que « notre marche vers le développement nécessitait que nos partis cessent d’être partis de quartier, d’une localité ou d’une famille ».
« Grâce aux différentes lois qui ont été votées dans le cadre de la mise en œuvre du PAG, nous pouvons dire avec fierté aujourd’hui que la lutte contre la corruption et la mal gouvernance est une réalité. Là-dessus, il faut dire que cette lutte a malheureusement aussi consisté à s’attirer les inimitiés de certains acteurs politiques acteurs majeurs ou non de la conférence nationale, qui se sont retrouvés dans des couloirs par lesquels la sincérité et l’objectivité qui se doivent de caractériser cette lutte contre la corruption ne pouvaient pas ne pas passer » a conclu Alain OROUNLA, Ministre Porte-Parole du gouvernement.