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La banque centrale estime que les paiements en billets pourraient reculer, en valeur, de plus de 20 % d’ici 2025. De nouvelles caisses risquent de fermer.
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Entre le succès de la carte bancaire, amplifié par le récent boom du paiement « sans-contact », et les promesses du paiement mobile (sur smartphone), les Français continueront-ils à utiliser des espèces dans les prochaines années ? La Banque de France (BDF), chargée de la mise en circulation des billets, vient de livrer en interne ses estimations à moyen terme. Sa conclusion : le cash va décliner rapidement.
L’institution prévoit que les paiements en billets pourraient reculer, en valeur, de plus de 20 % d’ici à 2025. Ils passeraient de 153 à 122 milliards d’euros entre 2018 et 2025. En volume, le nombre de billets remontant du public vers les professionnels de la filière fiduciaire pourrait baisser de plus d’un quart sur la même période, selon un document confidentiel remis lors du « Rendez-vous du fiduciaire », en janvier, dont Le Monde a obtenu copie.
Conclusion ? « Notre mission n’est pas remise en cause, affirme la BDF dans ce texte, mais nous devons adopter une nouvelle stratégie pour la gestion des espèces et le métier fiduciaire ». En clair, réduire la voilure. Une résolution qui intervient quelques semaines après la publication, en décembre 2018, d’un rapport de la Cour des comptes consacré à la Banque de France, alertant, notamment, sur ses « capacités de tri surdimensionnées ». Car, depuis plusieurs années déjà, la quantité de billets qui passent par les guichets de l’institution décroît rapidement.
Un réseau de caisses réajusté à plusieurs reprises
Les nouveaux comportements de paiement des consommateurs n’expliquent pas tout. En 2005, un décret a ouvert à des acteurs privés le tri et la remise en circulation des billets – essentiellement à des transporteurs de fonds et, dans une moindre mesure, à la grande distribution. En 2017, tous les grands groupes bancaires ont également développé leur propre recyclage, en agences ou par le biais de prestataires. Selon la BDF, le taux de ce recyclage externe a atteint 30 % au premier semestre 2018, et progresse vite.
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