Le gouvernement ainsi que ses partenaires techniques et stratégiques tels que le Projet Swedd-Bénin ont commémoré, mercredi 08 mars dernier, la Journée Internationale des droits des Femmes, autour de l’inclusion digitale des femmes et des filles.
Mis sous le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », la JIF 2023 est une occasion unique pour saluer les efforts du gouvernement pour l’inclusion digitale des femmes et des filles, à travers des initiatives telles que le Projet SWEDD-Bénin dont la mission est d’investir dans l’autonomisation des femmes et des filles afin de réduire les inégalités entre les sexes.
Selon la ministre du numérique et de digitalisation, le thème « souligne le vrai potentiel que peut avoir le secteur du numérique pour favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes, mais aussi mettre en lumière les défis à relever pour assurer une inclusion numérique équitable pour les femmes ». Autrement dit, détaille-t-elle, le thème « encourage la promotion de la diversité et de l’inclusion dans le secteur des technologies de l’information et de la communication en éliminant les stéréotypes de genre et en garantissant une meilleure implication des femmes à tous les niveaux ».
Allant dans le même sens, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé ajoute que « moins de 37% des femmes utilisent internet, bien qu’elles constituent près de la moitié de notre population, prouvant ainsi que l’écart technologique est toujours en leur défaveur par rapport à la population masculine ». C’est pourquoi, précise-t-elle, ce thème « permet de saluer et de célébrer les femmes et les filles qui défendent l’avancement de la technologie transformatrice de l’éducation numérique et de la science dans sa globalité ».
Pour elle, la célébration de 38ième édition de la JIF explore l’impact de l’écart du numérique entre les sexes sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales et permet de mettre également en lumière l’importance de protéger les droits des femmes et des filles dans l’espace numérique, et de fait de lutter contre la tolérance sexiste en ligne facilitée par les technologies de l’information et de la communication.
« Ne pas avoir un rôle à jouer dans le numérique représente un risque de régression sociétale pour les femmes dans les pays très avancé » a précisé Véronique Tognifodé.
Représentant la Présidente de l’Institut National de la Femme, Huguette Bokpè Gnacadja pense que « la sécurité en ligne pour les utilisatrices doit être une politique dans les politiques, car le développement technologique s’accompagne malheureusement des déviances préjudiciables à la dignité de la femme ». Elle appelle invite donc les jeunes, les web activistes, les influenceurs, influenceuses, les hommes des médias à une sensibilisation accrue afin de faire cesser les violences qui existent.
Venues de diverses associations, les femmes ont été entretenues sur deux thématiques. « Hygiène numérique et arnaque en ligne » puis « E-commerce, avantages pour les femmes ».