
Le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, a fait ce mercredi, le point des violences perpétrées en marge du scrutin présidentiel du 11 avril dernier.
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Sacca Lafia, les violences perpétrées en marge du scrutin présidentiel aurait eu lieu « dans le but d’empêcher toute circulation et couper le pays en deux ». « Lesdits acteurs politiques ont notamment eu recours à des jeunes gens, des chasseurs dont certains sont venus de pays voisins, et même à des enfants pour procéder au barrage des routes inter Etats n°2 et n°3. Ces barrages, disposés sur plusieurs dizaines de kilomètres, étaient constitués de troncs d’arbres, de pneus enflammés, de camions immobilisés en travers de la chaussée » a expliqué le ministre dans sa déclaration de presse.
« En vue de restaurer la libre circulation des personnes et des biens, les Forces de Défense et de Sécurité, après moult négociations infructueuses, ont entrepris de dégager les barrages. C’est ainsi qu’elles ont été violemment prises à parti par des tireurs embusqués armés de fusils de chasse et d’armes de guerre. Faisant preuve de sang-froid et de professionnalisme, les Forces de Défense et de Sécurité ont su gérer la situation essentiellement par des tirs de semonce, afin d’éviter de faire des victimes parmi les paisibles populations et même parmi les assaillants » s’est désolé le ministre en révélant que » le bilan fait état de 21 personnels des Forces de Défense et de Sécurité blessés par balles » et de « deux assaillants qui auraient perdu la vie », mais sans qu’aucun corps n’ait été retrouvé et aucune déclaration de décès été enregistrée.
Les dégâts occasionnés par les violences qui ont eu lieu en marge du scrutin présidentiel « au plan matériel sont lourds et se chiffrent, d’après les premières estimations, à des milliards de FCFA ». « En effet, outre les dégradations subies par les routes nouvellement construites ou en construction, les assaillants ont aussi saccagé les postes de péage et pesage de Diho (Savè) et de Sérarou (N’Dali), puis incendié un camion de la CENA, celui d’un transporteur nigérien, ainsi que des maisons, le siège d’une radio privée, des voitures, des motos et d’autres biens » a renchérit le ministre Sacca Lafia.