Le conseil des ministres du mercredi 08 septembre 2021, sous la présidence de Patrice Talon a procédé à la nomination de plusieurs cadres du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji.
Entre Patrice Talon et le Parti du renouveau démocratique (PRD) de Adrien Houngbédji, tout semble aller pour le mieux. Absent de presque toutes les institutions du pays, durant le premier mandat présidentiel, le PRD entame, depuis la formation du premier gouvernement du second mandat, une percée dans les sphères politiques du Bénin.
Après la nomination de Raphael Akotègnon au poste de Ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale, voici d’autres cadres du parti qui prennent d’assaut les institutions de la république.
Falilou Akadiri, Secrétaire général du PRD, s’est vu nommé au poste de Vice-grand Chancelier de l’Ordre national du Bénin. A sa suite, de nombreux autres cadres du parti promu dans les instances du Ministère de la Décentralisation et de la gouvernance locale. Preuve s’il en faut encore que Patrice Talon procède ainsi à une rétribution pour ce parti, devenu, par la force des choses, soutien du régime de la Rupture.
En effet, la lune de miel entre Patrice Talon et Adrien Houngbédji a véritablement entamé au lendemain du congrès extraordinaire du parti, le 6 février 2021. A l’occasion, la direction exécutive nationale du parti a entériné le choix de soutenir sa candidature pour la présidentielle du 11 avril alors que les réformes politiques, notamment celle du système partisan, initiée par Patrice Talon a largement affecté le parti.
Quelques jours plus tard, Parfait Ahoyo, membre de la direction exécutive nationale laissait entendre à Jeune Afrique que le PRD entend désormais rompre avec le « soutien sans participation » qui avait caractérisé ses relations avec le pouvoir, ces dernières années. Et les cadres dudit parti espéraient que leur soutien d’aujourd’hui leur assurera l’accès à des postes au sein du futur exécutif, en cas de victoire du président sortant.
Rêve légitime puisque non qualifié pour les élections législatives de mai 2019, le PRD n’a pu rassembler les 10 % de suffrage minimum exigé pour prétendre à la répartition des sièges disponibles à l’issue des élections communales de 2020.
Heureusement, Patrice Talon aura entendu leur cri de détresse. Un ministre, une nomination au poste de Vice-grand Chancelier de l’Ordre national du Bénin et des cadres au sein du Ministère de la Décentralisation. Adrien Houngbédji peut se frotter les mains. Patrice Talon n’est pas un ingrat. Il sait reconnaître ses soutiens, même si ces derniers sont des ouvriers de la 25ième heure.
En 2016, le PRD, incapable de désigner un candidat en son sein, Adrien Houngbédji, ayant atteint la limite d’âge de 70 ans, avait choisi, contre toute attente, de soutenir Lionel Zinsou, le candidat de l’ancien président Thomas Boni Yayi contre l’actuel Chef d’Etat, dont le Président du Parti se réclamera pourtant proche. Ce n’est qu’après la victoire de Patrice Talon que le parti s’est aligné derrière lui.