En fin de mission d’observation et d’audit-état des lieux dans les communes de Cotonou, Djougou et Covè, une délégation de l’Association des Elus Français d’Origine Béninoise (EFOB) a rencontré la presse ce vendredi 30 octobre 2020 au siège de l’ANCB. Il était question pour les conférenciers Michel PADONOU, Isdeen OUABI et Olivier SEGBO, de partager avec les hommes des médias, les constats issus de leur mission démarrée depuis le 23 octobre 2020.
« Nous avons rencontré des agents dévoués, très dévoués dans leur mission et qui ne demandent qu’une chose : pouvoir mieux faire encore. C’est en cela que la mission de l’élu devient une mission essentielle pour mettre en place tout un dispositif de formation en qualification, en requalification pour permettre aux agents de travailler en qualité au bénéfice des populations ». C’est en ces termes que Michel PADONOU, chef de la délégation des Elus Français d’Origine Béninoise (EFOB) a planté le décor des échanges avec les hommes des médias.
Pour le qualiticien, les collectivités territoriales béninoises n’ont pas tant un problème de ressources humaines mais un problème de gestion de ces ressources. Car a-t-il dit, » les compétences sont là, tantôt en surabondance, tantôt en nombre insuffisant ». Il faut donc a-t-il insisté, que le personnel communal soit renforcé et sécurisé dans son environnement de travail pour mieux assurer sa mission de service de qualité aux populations. Et ceci, passe, a-t-il fait observer, par la qualité du management de ces ressources. C’est pourquoi propose la mission des Elus Français d’Origine Béninoise (EFOB), « il sera nécessaire, de doter les services municipaux de responsables de management des ressources humaines, eux-mêmes de qualité ».
L’autre point important noté par la mission dans son office d’observation est la problématique de l’état civil. A en croire la délégation, à l’étape actuelle des choses, la plupart des communes béninoises n’arrivent pas à bien assurer les deux missions que la loi leur a assignées en ce qui concerne l’état civil à savoir la préservation et la sauvegarde de l’état civil. Il faut dire que ce constat avait déjà été fait lors de la première mission et se pose encore aujourd’hui avec acuité. Toutefois, la mission note un point positif dans ce tableau peu reluisant de la gestion de l’état civil. « Nous avons été heureux de noter dans certaines communes que les services d’état civil sont dotés aujourd’hui de photocopieuses. Ce qui limite les voyages des registres » s’est réjoui Michel PADONOU.
En ce qui concerne les finances, la mission s’est réjouie du respect du processus et des règles en matière de l’élaboration du budget. Toutefois, précise Olivier SEGBO, les communes béninoises ont encore beaucoup d’efforts à faire en matière de mobilisation des ressources non fiscales. La mission relève également des difficultés liées à l’acquisition de petits matériels de travail dont le manque handicape très sérieusement le fonctionnement des services municipaux. « Le deuxième point concerne la mise à disposition de régie d’avance pour éviter les procédures longues et coûteuses qui handicapent fortement la réactivité des services et des agents lorsqu’ils doivent se doter de petits matériels qui n’étaient pas prévus forcément au moment du budget primitif », a déclaré Olivier SEGBO.
Isdeen OUABI mettra de son côté un accent sur la qualité de l’accueil réservé aux citoyens dans les mairies. Selon lui, des efforts doivent être faits également à ce niveau là.
En somme, pour son deuxième passage dans les communes béninoises, la mission des Elus Français d’Origine Béninoise (EFOB) note une volonté de mieux faire aussi bien au niveau des agents que des élus. Des efforts qui selon les membres de la délégation méritent d’être accompagnés et soutenus.
Au nom du président de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) le maire de Cotonou Luc Sètondji ATROKPO, le Directeur de Cabinet Raoul EZIN a remercié les membres des Elus Français d’Origine Béninoise (EFOB) pour le dévouement dont ils font preuve depuis le début du partenariat qui lie leur association et la faîtière des communes béninoises.