
Dans une tribune publiée sur LinkedIn, l’ancien ministre Luc Gnacadja, par ailleurs architecte, s’est prononcé sur l’esplanade des Amazones actuellement en érection à Cotonou derrière la présidence de la République.
Pour Luc Gnacadja, cet esplanade rend hommage à l’épopée des amazones du royaume de Danxomè d’autant que « les peuples ont besoin de symboles comme témoin de l’histoire de leur pays ».
Pour rappel, selon le conseil des ministres du 17 juillet 2019, le monument intitulé ‘’Amazone’’ « vise à instituer un symbole identitaire fort et consiste à ériger un ouvrage emblématique en hommage aux Amazones du Dahomey’’. Il s’agit, selon le conseil des ministres, d’une statue en structure métallique avec une enveloppe en bronze d’une hauteur hors tout de 30 mètres.
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Quel nom donner à ce majestueux Monument en cours de finition à Cotonou et qui rend hommage à l’épopée des amazones du royaume de Danxomè?
Pour construire leur identité nationale, les peuples ont besoin de symboles comme témoin de l’histoire de leur pays, les villes ont besoin de repères: c’est le rôle des monuments publics en ce qu’ils servent à commémorer à se souvenir mais aussi à nourrir l’imaginaire.
Cette sculpture monumentale de par ses dimensions et sa position dans la ville (face à la présidence de la république, haut lieu de pouvoirs) sera la pièce maîtresse de ce qui va devenir la plus grande place publique de la ville de Cotonou, depuis la plage jusqu’à la faculté de médecine et de pharmacie, espace communément appelé champ de foire et la clôture du camp Ghézo.
Une belle oeuvre monumentale comme puissant hommage et témoignage du rôle de la femme dans l’histoire du royaume du Danxomè et par conséquent dans l’histoire de notre pays, qui nous interpelle et nous offre l’occasion de mieux documenter, connaitre et s’approprier notre histoire en générale, et l’épopée des amazones en particulier.
Faut-il l’appeler « Monument des Amazones »? Je militerais pour que la sculpture, le monument porte le nom originel donné aux amazones dans le royaume du Danxomè, certains disent Agodjié, d’autres disent Minon. Les historiens devraient nous aider à trancher.
C’est aussi l’occasion de compléter l’adressage des rues et places publiques de nos villes en les (re)baptisant avec des noms et symboles puisés dans l’histoire de notre pays. Car il y a par exemple des rues de Cotonou et Porto-Novo qui ont été baptisées en hommage à des personnages qui sont d’illustres inconnus dans leurs pays d’origine.