Depuis le 1er août dernier, le Bénin a changé de paradigme à sa diplomatie et mise sur une option qui a fait ses preuves au Singapour, celle des ambassadeurs non-résidents. C’est pourquoi, le Bénin a rappelé ses agents des postes diplomatiques et consulaires, aussi bien ceux qui ont été rappelés après avoir achevé leur temps normal d’affectation en poste et ceux qui n’avaient pas encore accompli leur temps de présence en poste.
En effet, des 34 représentations à l’étranger, il n’en reste plus que dix dans le monde. Il s’agit de l’ambassade d’Abuja au Nigéria et celle de Rabat au Maroc en ce qui concerne l’Afrique. De l’ambassade des États-Unis et du Brésil sur le continent américain et les ambassades du Bénin dans les pays tels que la Chine, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. A cela s’ajoutent les représentations diplomatiques du Bénin en Europe : Paris (France), Saint Siège (Rome en Italie) et Moscou (Russie).
« Nous aurons des ambassadeurs non-résidents, qui, à partir de Cotonou, opéreront et seront accrédités auprès de certains pays. C’est une modernisation de l’outil. On ne peut pas baser notre diplomatie sur des dogmes qui sont dépassés et sur des modes de représentation qui ne sont plus efficaces », a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci au journal sénégalais Le Soleil.
A en croire le ministre, la nouvelle carte diplomatique dessinée par le gouvernement, se veut « une option de rationalisation du personnel », « un allègement et un renforcement » de la diplomatie béninoise. « On ne peut pas utiliser les ressources du XVIIème siècle pour affronter le XXIème siècle » a -t- il expliqué au média sénégalais.
Recevant le mercredi 26 août dernier, les agents rappelés des postes diplomatiques et consulaires, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a expliqué que les ressources issues du réaménagement de la carte diplomatique sont réorientées vers des domaines clés tels que l’accès à l’eau potable, la santé, l’électricité, l’éducation…