La Mairie de Cotonou ne semble pas déroger au phénomène de faux diplômes observé et dénoncé depuis peu dans l’administration publique.
Alors qu’une commission de vérification des diplômes siège à l’hôtel de ville depuis Février 2018, de nombreux cas sont déjà détectés et des personnes insoupçonnées sont impliquées.
A en croire le rapport déjà disponible au niveau des autorités municipales de Cotonou, une quarantaine d’agents sont concernés. Une quarantaine de faux diplômés dans lesquels figurent des cadres qui occupent les plus hautes fonctions au sein de l’administration municipale, mais qui à ce jour sont restés indéboulonnables, végétant dans du faux et usage de faux.
La plupart de ces faux diplômés sont des militants de la Renaissance du Bénin, reversés dans le système de l’administration municipale pour avoir marqué leur fidélité au parti.
Toute chose qui vient un peu comme apporter de l’eau au moulin du préfet du Littoral, Modeste Toboula qui a toujours dénoncé l’effectif pléthorique du personnel de la mairie de Cotonou et qui d’ailleurs, selon certaines indiscrétions, aurait pesé de tout son poids pour que cette vérification ait lieu.
A en croire cette source proche de la préfecture de Cotonou, la décision de vérification des diplômes avait été déjà prise à la mairie de Cotonou sous le mandat de l’ancien président Nicéphore Soglo. Mais pour des raisons que l’on ignore, le projet n’a jamais abouti bien que des millions aient été déjà déboursés.
Il aura donc fallu la volonté conjointe du maire par intérim et de l’actuel préfet pour que toute cette mascarade soit mise à nu. Mais depuis lors le rapport disponible est délaissé et l’on se demande pourquoi il n’est pas rendu public afin que les faussaires soient identifiés et sanctionnés selon les textes en vigueur.
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