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Examens nationaux de licence au BENIN : Entre craintes et satisfaction

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Ils sont 2473 candidats dans 230 spécialités regroupés en 41 filières et 8 domaines à démarrer les compositions des examens nationaux de licence professionnelle sur l’étendue du territoire national. Des examens organisés pour la première fois au Bénin pour valider les acquis des étudiants issus des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes).

Faculté des sciences de la santé (Fss) de Cotonou, ce lundi 28 aout 2017. Il est environ 7h. Devant le portail de la faculté, des parents de candidats et autres accompagnateurs sont contraints de rester au dehors. Les candidats franchissent le portail et se dirigent vers la salle de composition. Certains ont le visage fermé, d’autres essaient de garder le sourire malgré la crainte qui se lit sur leurs visages. « J’ai un peu peur parce que je ne sais à quelle sauce on sera mangé. Surtout que c’est la première fois dans l’histoire du Bénin qu’on organise des examens nationaux de licence, moi j’ai peur » se plaint Paul Dossou, candidat. Il poursuit « d’habitude, c’est le Brevet de Technicien Supérieur (Bts) que nous passons en plus de nos soutenance, mais maintenant le gouvernement a tout changé ». Comme Paul, beaucoup de candidats à l’examen national sont inquiets de cette nouvelle réforme introduite par le gouvernement de Patrice Talon. « Vous vous imaginez qu’à un mois de la composition, nous ne savions même pas encore dans quelles matière on devrait composer ? Mais que faire ? » se désole Spéro Adjovi.

En salle déjà vers 8h, les candidats de cette première vague des candidats aux examens nationaux de licence, attendent impatiemment la délégation ministérielle devant procéder au lancement des épreuves. Marie Odile Attanasso, ministre en charge de l’Enseignement supérieur se présente devant les candidats avec les responsables des Etablissements privés d’enseignement supérieur.  « Les examens nationaux de licence ne sont pas des sanctions, c’est juste un contrôle que l’Etat organise pour vérifier la qualité de l’enseignement, et valider les acquis des apprenants des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) » explique l’autorité ministérielle. Une mise au point faite en réponse à certains chefs d’établissement privé qui affirment que l’organisation de tels examens constitue un moyen pour l’Etat de sanctionner tous les étudiants des Epes. D’autant que sur 52 établissements attendus, 45 seulement participent à ces examens, sous prétexte qu’ils sont anticonstitutionnels. Et pourtant, la Cour constitutionnelle, saisie pour trancher cette question d’examens nationaux, a rendu une semaine plutôt, une décision qui donne raison à l’Etat.

« Je voudrais dire à ceux qui traînent encore les pas, que le processus engagé est irréversible ; il va falloir que ceux qui ont choisi de ne pas composer cette année puissent le faire l’année prochaine » poursuit la ministre, pour qui cette première journée de composition constitue une étape majeure dans le processus. Selon Marie-Odile Attanasso, l’organisation de ces examens est un tournant important dans la relation entre l’Etat et les Epes en vue d’assurer une meilleure qualité d’enseignement dans les établissements privés. « Je crois qu’après ces examens, l’Etat va prendre beaucoup d’engagements vis-à-vis des Epes ».

Pour Delphin Kuassi Mèhinto, chef centre à la Fss, ces examens constituent une chance pour les candidats. « C’est un contrôle de connaissances qui ne devrait pas effrayer les apprenants. Et mieux leurs diplômes seront enfin reconnus et validés par l’Etat béninois » dit-il en invitant les candidats à rester sereins.

Théophane Ayi, représentant des promoteurs d’établissement privés salue l’organisation de ces examens. Selon lui, les candidats ont été bien préparés pour affronter les épreuves, et il ne pourra sortir que de bons résultats. « Maintenant que la cour constitutionnelle s’est prononcée, il importe pour tous les Epes de rentrer dans les rangs. Car les trois ans d’expérience de ces examens nous conduiront à des homologations pour lesquelles nous nous préparons » a-t-il conclu.

Pour rappel, le gouvernement, en conseil des ministres du mercredi 22 février dernier, avait pris un décret portant organisation des examens nationaux en Licence et Master. Cette décision fait suite à des irrégularités relevées dans le fonctionnement des établissements privés d’enseignement supérieur qui ne sont pas tous homologués par l’Etat mais qui par la méconnaissance des textes, confondent ‘’Programmes homologués’’ et ‘’établissements homologués’’.

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