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C’est ce qui ressort du 8e rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun présenté vendredi dernier par la CONAC.
Moins volumineux, mais plus dense. Le 8e rapport bilingue de 336 pages présenté par la Commission nationale anti-corruption (CONAC) vendredi dernier à Yaoundé était bien particulier. Pas seulement au niveau de la forme, mais aussi du fond. En effet, la CONAC propose désormais le niveau global de corruption, à travers l’indice de perception de lutte contre la corruption au Cameroun (IPC Cam).
Dans le trio de tête de l’IPC Cam des administrations publiques camerounaise, le ministère des Marchés publics, avec une moyenne de 7,77/10 ; les services centraux du ministère des Finances (7,02/10) et les juridictions du ministère de la Justice (6,56/10).
Au bas du classement, le Services du Premier ministre, institution où le niveau de corruption est nul (0/10), suivi de la CONAC elle-même et du ministère des Relations extérieures. Ce rapport présente également les corps de métiers perçus comme les plus corrompus au niveau national.
En effet, selon une enquête menée par la CONAC, 28% des populations estiment que le corps des personnels de police est le plus corrompu de l’administration camerounaise. Il est suivi par les personnels de la justice et de la gendarmerie nationale, respectivement 2e et 3e sur 10.
Pour ce qui est des moins corrompus, les populations interviewées ciblent les personnels du ministère de l’Administration territoriale (10e), ceux des Collectivités territoriales décentralisées (9e) et ceux de la douane (8e). Dans une approche qui s’est voulue « inclusive, participative et multidisciplinaire », a indiqué le président de la CONAC, le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams, l’organe a reçu 51 contributions.
Il s’agit essentiellement des rapports d’activités des institutions de contrôle, de régulation et des cours de juridictions ; mais aussi de 27 ministères et certaines entreprises et établissements publics et parapubliques. Des acteurs du secteur privé et de la société civile ont également fait parvenir leur évaluation des efforts de lutte contre la corruption dans des domaines précis.
Par ailleurs, l’adhésion massive des Camerounais à la stratégie nationale de lutte contre la corruption mérite d’être soulignée. En effet, la CONAC a enregistré 3 982 dénonciations venant des 10 régions du Cameroun et de l’étranger. L’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, c’est aussi ces investigations menées par la CONAC dans certaines institutions.
A ce sujet, cinq principaux cas ont été enregistrés en 2017. C’est par exemple celui de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC). A l’issue d’une enquête approfondie au sein cet établissement bancaire à la suite d’une dénonciation, la CONAC a pu établir que le total des sommes détournées y compris le préjudice financier subi par l’Etat du Cameroun se chiffre à 118 milliards 275 millions de F. De manière précise, l’Etat du Cameroun qui détient 17,5% du capital de cette banque, a subi un préjudice financier de près de 19, 8 milliards de F.
Le deuxième cas mentionné dans le rapport est l’indemnisation des victimes de la construction de l’accès ouest de la ville de Douala. De nombreuses irrégula rités liées notamment au paiement des indemnités qui ont occasionné le détournement de près de 378 millions de F.
Un autre cas de vérification de fraudes douanières et fiscale, de transferts irréguliers de capitaux, pratiques de corruption et détournement de deniers publics a permis d’établir un trou de plus de 32 milliards de F. Grâce à ces investigations de la CONAC, l’Etat du Cameroun a gagné 52,1 milliards de F.
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