
La phase présentielle de la formation en journalisme culturel, option théâtre « Écrire sur le spectacle vivant aujourd’hui » organisée par l’Association Nord Ouest Cultures (No’ocultures) avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) s’est ouverte samedi dernier à la Résidence Napam-Beogo de Ouagadougou avec la présence de Aristide Tarnagda, le directeur du Festival ‘’ Les Récréâtrales ’’.
« Le théâtre est encore méconnu, non pas, par la population, mais par l’élite », est une boutade de Aristide Tarnagda des Récréâtrales, à l’ouverture des travaux de la phase présentielle de la formation en journalisme culturel, option théâtre « Écrire sur le spectacle vivant aujourd’hui ».
Loin d’être un coup de gueule, Aristide Tarnagda, conçoit l’art théâtral « comme un appel au dépassement de soi, à repousser ses limites et à se surpasser », dans une société en proie aux vicissitudes et à un manque d’exigence.
Et si pour lui l’art est un élément important de la vie, il se désole néanmoins du peu d’intérêt à lui accordé aujourd’hui. Et pourtant précise-t-il « le théâtre, c’est le rêve. Et il est important de comprendre que c’est le rêve qui fait tenir un peuple quelle que soit l’adversité ».
« L’art théâtral convoque l’exigence et l’exigence structure les êtres humains » précise le directeur artistique, en relevant l’importance du festival ‘’Les Récréâtrales’’, qui, au-delà d’être un festival pour que les artistes puissent venir porter leurs œuvres, met plutôt au cœur de son action la communauté qui reçoit, qui s’y confond et qui y prend une part active.
« Ce qui fait l’âme de ce quartier (Bougsemtenga, quartier hôte des Récréâtrales), ce sont les gens qu’on ne voit pas. Ces femmes de ménages qui vaquent à leur quotidien, mais qui voient autrement l’art théâtral » poursuit Aristide Tarnagda qui explique que les artistes présents à ce festival ont leur « légitimité par le fait que notre parole s’enracine d’abord chez nous avant d’arriver aux oreilles des autres, avant d’aller dans les espaces des autres. C’est cela qui participera de l’émergence d’hommes et de femmes libres et conscients, débarrassés de tous complexes ».
« Les artistes ont la responsabilité de convoquer et de faire advenir le monde. Et la scène est une tribune, un espace qu’on doit occuper et dont on doit prendre soin » pour construire la société à laquelle l’on aspire a-t-il ajouté avant d’inviter les artistes à comprendre qu’ils ont un rôle très important dans la reconquête de la dignité et de l’image du continent.
Article rédigé dans le cadre de la formation en journalisme culturel, option théâtre « Écrire sur le spectacle vivant aujourd’hui »