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    Affaire Claude Padonou et sa mère contre des co-héritiers : Le juge, agacé par les dilatoires, met d’office le dossier en délibéré

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    C’est la triste affaire qui oppose plusieurs enfants de feu Bruno Padonou, à dame Rosalie ADANDE, sa dernière concubine, dont le fils aîné n’est autre que le chef d’entreprise Claude PADONOU.

    Si c’est la mère qui est ici au devant de la scène judiciaire, les enfants PADONOU soupçonnent leur frère PDG de Media Contact, par ailleurs en conflit judiciaire avec ses associés, d’être le principal bénéficiaire, avec sa mère, du patrimoine familial confisqué et d’être aussi à la manœuvre dans les procédures judiciaires depuis 16 ans.

    En dépit de notre enquête publiée il y a quelques semaines la veuve et son fils n’ont pas daigné contacter les autres héritiers pour trouver une solution fraternelle.

    Pas moins de deux avocats se succèdent depuis 2006, dans l’affaire qui oppose les enfants de Feu Bruno PADONOU devant la justice. Cet ancien commissaire divisionnaire qui a dirigé la Police Nationale d’un Etat d’Afrique centrale dans les années 70 a eu une vingtaine d’enfants de différents lits à qui il a laissé deux importants biens immobiliers dans la ville de Cotonou, principalement dans le quartier Gbégamey. A sa mort en 2005 la dernière concubine, dame Rosalie ADANDE a produit à son profit un acte de donation sur les Parcelles 607 et 608, ce que conteste les 12 autres enfants PADONOU qui ne sont pas issus du lit de cette dernière.

    Il s’agit là d’un premier contentieux à propos duquel les héritiers mettent en cause l’authenticité et la sincérité de cette donation qui aurait été faite durant les dernières années de vie de Monsieur PADONOU, décédé à l’âge de 78 ans après une longue maladie et un long séjour pour des soins en France.

    Le deuxième contentieux porte sur le carré 722, une maison à deux étages, à propos duquel le testament prévoit la répartition des revenus locatifs entre l’ensemble des enfants après paiement des charges fiscales. Or, il se trouve que la veuve Rosalie ADANDE s’est unilatéralement chargée de l’administration de l’immeuble avec l’assistance officieuse de son fils Claude, mais sans jamais versé de part d’héritage locatif aux autres frères et sœurs depuis 2005.

    Au bout de dix-sept ans, le montant des loyers perçus et non répartis s’évaluent à plus de 80 millions de francs CFA. Les autres frères et sœurs, en tout une douzaine de quatre mères différentes n’ont jamais vu la couleur de cette fortune. Ils demandent alors au tribunal la nomination d’un administrateur judiciaire neutre pour assurer la gestion du bien et le partage des revenus.

    Le tribunal a fait droit à cette requête en ordonnant la désignation d’un administrateur. Mais Claude PADONOU et sa mère qui n’écrit pas le français, ont contesté cette décision de 2011 en interjetant appel. Depuis, l’affaire se mène d’audience en audience et de dilatoire en dilatoire, mais les frères sont coriaces et résistent. En comptant le Carré 608 et les loyers encaissés depuis plus de 17 ans, ainsi que la valeur du bien immobilier du Carré 722 les estimations s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’héritage.

    En 2021, les frères Padonou ont relancé la procédure. Comme dans le dossier qui oppose Claude PADONOU a ses associés de Media Contact qui lui reprochent devant la CRIET d’avoir fait usage de faux et de ne leur avoir versé aucune dividende ni rendu compte des résultats de la prospère société de télémarketing depuis 15 ans, les avocats de dame ADANDE Rosalie trouvent depuis des années des subterfuges pour pousser les juges à ajourner sans cesse le dossier. Entre temps l’affaire avait même été radiée.

    Car c’est depuis 2007 que la justice a été saisie pour demander, en référé, un administrateur séquestre. Après de multiples reports, l’audience n’a eu lieu qu’en février 2011. Soit quatre ans après la demande en référé. Le tribunal a nommé alors, en 2011, un administrateur séquestre pour la succession des biens. Madame ADANDÉ Rosalie et ses enfants ont interjeté appel le 23 février 2011. Après plusieurs reports pour non production des conclusions de la partie adverse, la cause pendante par devant la chambre des référés de la Cour d’Appel a été radiée le 17 avril 2014 pour non production de la copie de l’ordonnance.

    Pourquoi cette affaire radiée n’a pas été remise au rôle ? Les héritiers ont attendu dix ans sans explications pour à nouveau ressaisir la justice en 2021 pour la même demande. Depuis mai 2021, la nouvelle demande en référé a été reportée plus d’une dizaine de fois.
    Un tel acharnement de refus de la nomination d’Administrateur amène à penser que dame ADANDÉ a peur que ce dernier ne découvre toutes ses malversations. Sinon pourquoi refuser cette nomination?

    Deux héritiers sont déjà décédés. Un troisième héritier est gravement malade. Sa part d’héritage que détient dame Adandé peut encore le sauver en lui permettant de faire l’opération chirurgicale ultime qu’il attend depuis longtemps. Si la justice prend son temps, la santé n’attend pas. Il semblerait que dame Adandé est au courant des difficultés que vivent les héritiers non issus de son sang mais ne veut pas bouger le petit doigt. Seule la Justice arrive à contraindre les personnes qui se croient au-dessus des lois.
    Pourquoi autant de reports depuis des années ? Parfois c’est un avocat qui est malade ou qui se déconstitue avant de se reconstituer à nouveau. Tantôt c’est un avocat qui se déconstitue et un autre avocat prend la relève et à besoin de prendre à nouveau connaissance du dossier et demande du temps pour recevoir les documents de la partie adverse et après du temps encore pour faire ses conclusions.

    C’est ainsi qu’au cours de la 10è audience qui a eu lieu le 05 avril dernier devant le tribunal de première instance de Cotonou un nouveau renvoi a été accordé par le juge pour le 03 Mai, soit un an exactement après la relance du dossier par les héritiers en 2021. Il était question de procéder à nouveau à un échange de documents et à la production des compléments de dossier. Lors de cette 11è audience qui a eu lieu donc il y a quelques jours, le juge a fini par se fâcher. L’avocat de la partie adverse a encore prétexté qu’il n’avait pas réuni tous les documents à fournir.
    Agacé, le président de séance a ordonné la mise en délibéré de l’affaire pour le 07 Juin prochain. Les 12 enfants lésés depuis 17 ans et dont certains sont malades comptent sur la justice de notre pays pour faire droit à leurs demandes et soulager leurs peines. Sans doute que les juges de la CRIET sauront faire de même pour les associés lésés de Média Contact lors de la prochaine audience prévue à Porto Novo ce 16 Mai 2022. Déjà en Côte d’ivoire, suite à ces différents dossiers sulfureux, et de source proche de la Holding Atlantic Financial Group (AFG) de Koné DOSSONGUI, la Banque Atlantique a décidé de rompre ses relations commerciales avec la société Média Contact.

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