L’esplanade intérieur du stade de l’amitié Mathieu Kerekou a vibré, ce samedi 2 novembre, au rythme du breakdance à travers la 3è édition du Cotonou battle street.
Initiée en 2015 ce rendez vous qui se veut incontournable, poursuit son bonhomme de chemin et fait des émules au passage. Au coeur de cette organisation on retrouve l’association Irilodjou du Bénin avec le parrainage de l’association française All School.
Un spectacle inédit à rendre fou d’admiration
Le public qui a fait le déplacement est unanime. Il a été conquis par les figures représentées par les différentes délégations. Eh oui! Trois pays ont honoré cette 3è édition. Le Togo, la France et bien entendu le Bénin. Trois heures de démonstration, de chorégraphie, d’expression corporelle à nul autre pareil. Lil KeV, Sofiane, Last squad, tous des bboy de la France se sont faits de nouveaux fans à Cotonou. Le premier, du haut de ses 18ans de carrière, n’a pas eu du mal à mettre le public dans sa poche. Un peu taquin sur les bords il a incarné à lui tout seul l’esprit du breakdance. Tellement ils en ont mis plein la vue aux cotonois que la fin de la battle s’est transformée en une séance interminable de selfie. D’ailleurs même après la battle certains continuaient toujours par exécuter des pas de danse. Mention spéciale aux togolais qui ont su donner du répondant. Les béninois quant à eux ont encore beaucoup de paliers à franchir.
Le public hip hop manquait d’événements
Qu’on se le dise d’entrée: ça fait trop longtemps que le breakdance a disparu au bled. A l’époque, le festival Hip-hop Kankpé du légendaire groupe Ardiess lui faisait la part belle. Après la dislocation du groupe, plus rien. Les réseaux GSM sont rentrés dans la danse sans faire bouger les lignes. Il faut attendre les fêtes de fin d’années pour voir des initiatives éparses. Quand on voit l’engouement suscité le samedi dernier, on peut affirmer que la jeunesse manque de distraction. De simples passants se sont arrêtés pour jeter un coup d’œil et n’ont pas vu la nuit les surprendre. Cotonou battle street vient donc un temps soit peu régler ce problème.
Les autorités doivent s’en mêler
Billets d’avions, hébergement, restauration pour les guest stars de cette 3è édition, tout ça doit avoir un coût. Ne pas rentabiliser sur l’événement en le rendant gratuit est sûrement lié à la passion et à l’envie de vulgariser plus que jamais le breakdance. Les autorités en charge des loisirs doivent donner un coup de pouce spontané à ce genre d’événements. Pas forcément sur le plan financier, aider à trouver un local, faire le lobby pour trouver des partenaires, trouver des espaces de communication serait déjà louable. Michaël POTE, l’international footballeur béninois a été d’un grand soutien dans le succès de cette 3è édition. Beaucoup doivent lui emboîter les pas. Les regards sont désormais tournés vers la 4è édition avec certainement beaucoup plus de magies.